Pendant la Grande Guerre, l’école de St Germain était comble. L’instituteur, M. Martin faisait la classe à près de 40 enfants, garçons et filles de 5 à 13 ans. Il devait avoir fort à faire pour instruire tout ce petit monde. D’autant que la fréquentation n’était pas vraiment régulière. Il s’en fallait encore de beaucoup.

En ce temps là, l’année scolaire était beaucoup plus longue qu’aujourd’hui, plus de 200 jours d’école du 1er octobre au 31 juillet. Mais les absences étaient encore nombreuses. D’un mois sur l’autre près de 14% des enfants en moyenne sont absents. Avec des pointes aux alentours de 25%. Il est vrai que l’hiver 1917 1918 a dû être rude. Du 17 au 24 décembre, la classe était quasi vide mis à part quelques intrépides qui devaient habiter tout près de l’école. Le maître note dans son registre «  à partir du 17 décembre, les absences sont motivées par la neige  ».

Décembre 1917

En haut et à droite de son registre d’appel, l’instituteur a écrit “à partir du 17 décembre, les absences sont motivées par la neige”. Les croix marquent les absences.

Le 5 mars, il a dû également neiger très fort, seuls 5 élèves sont présents. En juillet, beaucoup d’enfants ont autre chose à faire que de fréquenter l’école. M. Martin relève 16,1 % d’absents, mais bon prince il ne comptabilise pas les journées d’absence des élèves qui n’ont pas mis un sabot à l’école de tout le mois. En fait, le taux réel d’absence dépasse le quart de l’effectif.

Fréquentation de l’école

Relevés mensuels du registre d’appel de 1917-1918